Construite au XVIe siècle par le sultan Suliman le Magnifique, la porte des Maghrébins (en hébreu ‘Sha’ar Ha’ashpot) est l’une des sept portes ouvertes qui donnent accès à la vieille ville de Jérusalem. Située près du coin sud-est de la vieille ville, au sud-ouest du mont du Temple, pendant plusieurs centaines d'années, ce n'était qu'une petite ouverture dans le mur, mais en 1952, elle fut agrandie par les Jordaniens (qui contrôlaient la zone entre 1948 et 1967) . Après que la vieille ville de Jérusalem fut capturée par des parachutistes israéliens pendant la guerre des Six jours, elle fut ensuite rénovée.
La porte des Maghrébins est connue en arabe sous le nom de porte Mughrabi (Bab al-Magharibeh). Les Mughrabis, venus d'Afrique du Nord (Maghreb), combattirent dans l'armée de Saladin puis s’installèrent dans ce quartier de Jérusalem. En fait, pendant des centaines d'années, ils contrôlèrent effectivement l'accès à l’entrée du Mur occidental et forcèrent les Juifs à payer des pots-de-vin pour s'y rendre.
La porte de Dung (ou porte des Ordure) est également connue sous le nom de porte de Silwan, car elle se trouve à proximité du quartier arabe de Silwan. Jusqu'à l'époque médiévale, Silwan pouvait se retrouver dans l’enceinte de Jérusalem, mais une fois la muraille actuelle construite, Silwan fut séparé du reste de la ville.
Quant à l'origine du mot «ordures» ... eh bien, les habitants de Jérusalem soutiennent que la porte est ainsi nommée en raison de tous les déchets et de la terre jetés dans la vallée en contrebas, chaque fois que Jérusalem fut détruite. En effet, depuis le Premier Temple, il semble que toutes les cendres et les restes de sacrifices furent emportés hors de la ville via la porte des « ordures », puis brûlés dans la vallée du Cédron. L'origine du nom de la porte est également mentionnée dans le Livre de Néhémie.
Aujourd'hui, en entrant par la porte des « ordures », sur votre droite, vous trouverez le parc archéologique de Jérusalem et le centre Davidson. Vous pourrez y découvrir les ruines des murs, des rues, des portes, des colonnes et des bains rituels (mikve’ot). L'ensemble du site est reconstruit pour ressembler à ce qu'il aurait été il y a 2000 ans.
À l'intérieur de la porte, à l'ouest, vous pourrez voir ce qui reste du Cardo Maximus oriental («le Cardo»), une artère animée de l'époque romaine antique. Cette rue à colonnades, qui traverse Jérusalem du nord au sud, était jadis bordée de boutiques et de commerçants et servait de plaque tournante économique de la ville. La porte des « ordures » est la plus pratique des sept portes de la vieille ville pour visiter le Mur Occidental.
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